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Journal, très long j'espère, d'un sdf de moins.
20 août 2009

L'argent, substitut compensatoire.

L'argent... L'argent... L'argent... depuis quelques mois, cela devient une obsession. Je répète à qui veux l'entendre, que je vais devenir millionnaire. Qu'en approchant du 3eme âge, je serais soit riche, soit mort.
Pourtant, quand j'étais SDF, je n'étais pas aussi "requin". Certes, je devais d'abord penser à me fournir le "minimum vital". Maintenant que c'est acquis, je passe à un nouveau chapitre...

Mon plan au départ était de travailler suffisamment chez SFR, pour profiter du chômage sur plusieurs mois, et travailler d'arrache-pied sur un projet perso afin de réaliser mes ambitions, puisque j'ai vite compris que passer 7 heures au téléphone aspirait toutes mes forces vitales pour passer à autre chose.

Depuis le 7 mai 2009, j'ai droit à 526 jours de chômage. Après un échec dû à un problème de financement, je suis passé à autre chose. Un site web au concept novateur... à tel point que j'ai réussi à embarquer 2 développeurs dans l'aventure, contre un % sur les bénéfices. De plus, je ne recueille que des avis favorables sur ce projet. Tous les signaux sont au vert. Je travaille comme un con chez moi, alors que le monde qui m'entourent s'éclate en profitant de l'été...

Tous ?
Non, moi je suis toujours gris.
J'ignore encore pourquoi je suis toujours vivant. Les 3/4 du monde se seraient déjà foutus en l'air, en menant la vie minable que je mène.

Fondamentalement, rien n'a changé. Solitude, isolement, le fantôme de maman posé sur mon épaule. Les gens vous oublient bien vite, même si vous vous rappelez à eux. La famille est loin. Je crois que je pourrais écrire une thèse sur la solitude, tant le sujet me maîtrise de bout en bout.
Je n'arrive pas toujours pas à comprendre comment on devient un être "social". Au départ, je pensais que c'était un problème d'âge, de différence d'âge. Mais il doit y avoir des raisons plus profondes, car même les trentenaires - avec qui je discute bien sur le moment - me laissent de côté, malgré quelques tentatives infructueuses de ma part d'entretenir ces amitiés naissantes.

Est-ce un problème de charisme ? Suis-je anticharismatique au point de n'imprimer aucune empreinte dans l'esprit des gens ?

Quand aux femmes... oh, je n'en parle même pas. Le désert, et quand je crois voir une oasis... eh bien c'est un mirage.

Je pense que mon obsession à faire fortune se nourrit de cette solitude. On n'a pas d'amis, alors inconsciemment, je dois penser que l'argent résoudra tous mes problèmes...

Mais en réalité, les raisons de vouloir être "blindé" sont nombreuses et variées, car tous ces "projets" me sont fermés par manque de liquidités. Je dois devenir riche pour :

- Monter en Israël régulièrement sur la tombe de maman. Bientôt 2 ans, et je n'y suis pas retourné. Sur place, dormir à l'hôtel, puisque nous n'avons plus de logement.

- Aider mon vieux père, le financer s'il veut bouger et voyager, car dans quelques années, ça en sera fini de ses économies...

- Aider ma soeur et mes nièces à déménager dans une belle ville.

- Faire traduire mon scénario en anglais avant de rendre aux States, pour essayer de le vendre.

- Voyager, voyager, voyager...

- Acheter un logement spacieux, et l'aménager selon mon mode de pensée créatif.

- Financer d'autres projets plus importants.

- M'investir à terme dans la lutte contre l'exploitation et la cruauté infligés aux animaux.

- Ecrire, sans le souci du lendemain

- Faire des tournois de poker aux quatre coins du monde.

- Me payer des call-girls où je pourrais passer ma frustation, quand je vois les bombes aux cuisses écartées sur le web... toutes ces créatures de rêve encore inaccessibles...

- Avoir ma propre salle de musculation et de boxe.

- Aller dans des endroits qui me sont interdits du fait de mon standing social.

- Enfin, gagner la confiance d'une femme, en prouvant que je ne suis pas un minable... et me reproduire !

Plus prosaïquement, je n'ai pas le choix. Je dois me constituer un patrimoine, vu que je suis foutu pour la retraite à moins de bosser comme une sous-merde jusqu'à 75 ans. Autrement dit, je dois devenir riche, pour ne pas finir crevard...

Il n'y a que mes "projets" et mon ambition, et une croyance peut-être un peu démeusurée dans mes capacités qui m'aident - et m'ont toujours aidé - à ne pas faire le grand plongeon. Tant que j'ai la tête et les jambes, tout est possible... mais si ça foire... fermez le ban.

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