Une bombe dans la poitrine.

Je me sens à bout ce soir.
J'ai envie de taper sur quelque chose.
J'ai déjà tapé contre les murs, bon, pas non plus au point de me faire mal, mais quand j'en arrive là, c'est pas bon...
J'ai l'impression, d'avoir une bombe à l'intérieur de moi et... y a beaucoup de tension... beaucoup de... je sais pas. Je me dis qu'il faut qu'il faut que je fasse quelque chose. Du sport ? Ou de la boxe, peut-être. Avec tout ce que je garde en moi, tout ce que j'accumule sans pouvoir l'extérioriser... en libido certainement... j'arrive pas à le transmettre à quelqu'un... ça s'accumule et ça devient quelque chose d'agressif, et de tendu.

Ca me ronge, en fait. J'ai quelques activités intellectuelles hors du boulot, mais qui demandent un certain calme.
Mais je suis pas calme du tout.
Entre Marion la lunatique qui, encore une fois aujourd'hui, s'est montrée froide et distante, et le Papillon que j'ai appelé, et qui m'a fait savoir qu'elle sort d'un week-end "intense", après une rencontre-éclair avec un américain je crois, je me sens bourré de frustrations pour Marion, et en même temps jaloux pour le Papillon.

Je sais que coucher que coucher avec des meufs qui ne plaisent pas trop, ne m'apporterait pas grand'chose. Je sais que ça risque même de me laisser sur une impression de vide plus vertigineux. Va vraiment falloir que je me mette au sport, et que j'arrête le shit, mais... j'ai tellement peur d'arrêter. Me retrouver tout le temps le nez dans cette réalité-là... mais je dois bien constater que fumer m'aide de moins en moins, j'ai l'impression que ça calme ma tension, mais ça ne résoud aucun des vrais problèmes.

Je me sens fragile. J'ai pas l'impression d'avoir un cran de sureté. En plus, le boulot est beaucoup plus exigeant intellectuellement. Ca me grille les neurones et, j'arrive pas à me ressourcer. Je sais pas vers où me tourner... à part peut-être Julie, qui vient de se séparer... plus on va avancer dans l'été, plus ça risque de dégénérer si je fais pas une rencontre, à qui je puis transmettre une partie de cette énergie.

Je me sens sur la corde raide. Je songe à prendre des anti-dépresseurs, pour me calmer, me rendre neutre, pour devenir froid et indifférent. Trop de tensions. Peu à peu, je réalise qu'une partie de mes difficultés viennent du fait que je dégage cet air tendu, stressé, sous certains aspects rigolards. Je crois que j'ai jamais songé un seul instant, de ma vie, que ça puisse être ça qui freine mes relations aux autres.

Je dois déménager. Il faut que je déménage. Il me faut un nouvel environnement, encore. Il faut que je trouve une solution. Il faut que je fasse du sport, il faut que je tape sur quelque chose, ou sur quelqu'un je sais pas... non pas sur quelqu'un. Putain, j'ai envie de me broyer le cerveau et la poitrine entre mes mains, une fois pour toutes.