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Journal, très long j'espère, d'un sdf de moins.
19 juin 2008

Labyrinthique (mal de crâne)

Je n'en pouvais plus.
Marion n'a pas répondu à mon texto, pour qu'on bouge ce soir. Envoyé vers 13h. Nada à 21 heures.

Je suis parti faire deux heures sup, au 2B. Au début, je n'étais pas sûr de sa présence dans les murs. Avant de partir, je passe au 1B. Je reste prudemment au seuil du plateau. Ma vue est mauvaise. Floutée, je crois la reconnaître de dos. Magnifique. La fille porte un ample dos-nu sur une large robe, j'imagine. Ça donne envie. Je sais que c'est son style de robe.
Je jette un oeil sur les plannings. Oui, elle doit encore dans les murs. Je repère ses jours de congé. Vendredi et dimanche.

At home, après 1 pétard et moult tergiversations, je ne tiens plus. Le week-end va être terrible si je reste sur cet énorme point d'interrogation. Je sens qu'il y a un cadavre dans le placard. J'ai besoin de réponses. Je vais être servi...

Je décide de faire le mec qui tombe accidentellement sur la fille. Ca tombe bien, elle rentre chez elle à pied, en passant par ma rue. Bien sur, comme un con, j'oublie de prendre mes lunettes. Et je file une mauvaise fille. Un moment je cours pour la rattraper, je m'arrête, je change d'avis, je me sens con. A la fin, demi-tour, et boum, je tombe sur Marion. Accidentellement. J'avais trop d'avance. Putain, ce qu'elle est belle dans sa robe bleue !

Je suis tendu comme un arc, mais elle pas du tout. De bout en bout, elle aura la conversion badine. Détendue. Je me sens idiot de m'être monté le bourrichon comme ça. Je la ramène au pied de chez elle. Et on discute... mon dieu, j'en ai appris sur l'intima de cette fille plus en 3/4 d'heure, que l'autre fois en six heures.

Cette fille, c'est le diable. Elle m'a ensorcelé. Et je suis très loin d'être le seul. Les mecs sont attirés comme des sangsues sur elle. Elle déroule. Je suis estomaqué. Les hommes tiennent une place énorme dans sa vie. Et à presque 20 ans, elle a déjà solidement fait ses armes en matière de sexe. Elle aime être brusquée, par un certain sens du défi. Trop naïve, inconsciente, fleur bleue, mais aussi ultra-féroce dans la vengeance sentimentale. Entre les ex qu'elle aime encore, et tous ces bourdons dont je fais partie, la pauvre développe une allergie aux mâles et affirme qu'elle veut rester célibataire. Et d'avouer sans complexe qu'elle est loin, malgré les apparences, d'être une oie blanche.

Et pourtant, je sens qu'elle en recherche de quelque chose, puisqu'elle donne leur chance à tous les soupirants. Lasse. Pas d'étincelles. Très vite, indirectement, elle m'a mis hors-jeu. Le message est clair : elle n'a pas craqué sur moi.
N'empêche. A la fin, il y a eu une lueur d'espoir. Je lui faisais entendre qu'en tant que paires de couilles, j'allais prendre de la distance avec elle. Et là, elle me sourit et me sors : non, toi je t'accepte. Et elle m'offre enfin une vraie bise chaleureuse.

Ce qui aurait dû me refroidir 10 fois, excite ma convoitise. Cette fille est labyrinthique, comme ses tableaux, pleine de passions contraires, maîtresse de son corps. Aujourd'hui, elle m'a dévoilé son côté salope, tout simplement. Ce qui la rend d'autant plus intéressante (et merde...).
Elle m'a donné tant d'informations sur sa personnalité que je suis un peu perdu. J'ai l'impression qu'il y a une lourde porte entrouverte, avec tout ce qu'elle m'a dit. A moi de prouver que j'ai assez d'épaules pour la défoncer. En plus, dans un mois, elle démissionne.
Tout est question de timing. Dois-je, puisqu'elle "m'accepte" la laisser souffler, ou jouer des coudes avec les prétendants pour profiter d'un moment de faiblesse ?
Je choisis la deuxième solution. Je vais peut-être me planter, mais cette fille me rend fou. Elle aurait dû me calmer, mais c'est l'inverse qui s'est produit, sûrement contre sa volonté. Elle excite mon côté prédateur. Je vais peut-être me planter. Mais une chose est sûre : si elle a une certaine inclination pour moi, alors elle me met à l'épreuve, genre "alors, qu'est-ce que tu vas faire de tout ce que tu sais maintenant ?".

Elle me teste.

Enfin, j'ai très vite acquis une conviction à son contact ce soir : cette fille peut me rendre fou amoureux d'elle. Et je la sens capable de me faire terriblement souffrir... Pas grave : j'y vais torse-nu !

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